mardi 22 juillet 2008

Le Mont-Saint-Michel et sa baie

Contrairement à ce que pense un grand nombre de personnes, le Mont-Saint-Michel n'est pas situé en Bretagne, mais en Normandie. En effet, la commune appartient au département de la Manche (50) et de ce fait à la région Basse-Normandie.

Classé monument historique dès 1874 puis inscrit en 1979 au patrimoine mondial de l'UNESCO, le site présente des caractéristiques géographiques exceptionnelles. A marée haute, la baie du mont Saint-Michel est submergée par l'eau, transformant le massif rocheux en île. A marée basse, la mer se retire et laisse place à d'imposants bancs de sables et de verdoyants prés salés (aussi appelés herbus ou schorre).


En 708, l'évêque saint Aubert d'Avranches fait ériger sur le Mont Tombe (ancienne appelation du Mont-Saint-Michel jusqu'en 710) un oratoire dédié à l'archange Saint Michel et y installe, en octobre 709, 12 chanoines. D'après la légende, l'archange aurait demandé à l'évêque, durant son sommeil, de réaliser une réplique du Mont-Gargan (Monte Gargano) situé en Italie. L'abbaye ne sera, quant à elle, fondée qu'en 996 par des moines bénédictins. Les différentes tours et les remparts seront erigés respectivement à la fin du XIVe siècle et au début du XVe siècle.

En 1791, en pleine Révolution, les bénédictins décident de quitter le Mont-Saint-Michel. Celui-ci devient alors une prison jusqu'à sa fermeture en 1863 par décret impérial de Napoleon III. Abandonné et dégradé suite à son passé pénitentiaire, le mont doit sa renaissance et sa notoriété actuelle aux architectes Paul Gout et Edouard Corroyer. Ces derniers le restaurent et ordonnent, en 1896, la réalisation d'une flèche représentant l'archange Saint Michel et s'élevant à 170 mètres d'altitude. Les bénédictins réinvestiront les lieux en 1966 à l'occasion de la célébration du millénaire de l'abbaye.

Lors des marées, la mer se retire à près de dix kilomètres de la baie puis revient rapidement, à marée haute, à la vitesse d'un cheval au galop. Cependant, depuis le XIXe siècle et la construction de diverses digues, on assiste à un ensablement accéléré de la baie. Cela a pour conséquence de menacer l'insularité du mont et de limiter aux grandes marées les moments où celui-ci redevient île.

Après avoir parcouru les chemins et gravi les marches menant à l'abbaye, le visiteur aura plaisir à déguster une bonne omelette de la mère Poulard, ou savourer un agneau de pré-salé grillé au feu de bois.

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