mercredi 30 juillet 2008

Cancale et ses huîtres plates

Cancale (Kankaven en Breton) est un petit port breton d'Ile-et-Vilaine (35), situé dans la baie du Mont Saint-Michel. Autrefois réputée pour ses marins engagés sur les morutiers malouins partant à la pêche au large de Terre-Neuve (Canada), la ville est aujourd'hui connue pour son activité ostréicole.

Lorsqu'on parle d'huîtres, le marketing et la publicité ont fait que l'on pense tout de suite à celles de Marennes-Oléron. Moins connue des néophytes mais très appréciée des connaisseurs, l'huître de Cancale présente quant à elle la particularité d'être plate.

Le port de la Houle a ceci de singulier qu'il se retrouve complètement asséché à marée basse. On peut ainsi y observer des "plates", bâteaux à fond plat (souvent en aluminium) dédiés à l'ostréiculture.

Depuis la jetée du port, le promeneur découvre d'innombrables parcs à huîtres (plates bien sûr) s'étalant sur plusieurs centaines mètres. Il pourra ensuite savourer quelques unes d'entre elles sur place, les ostréiculteurs vendant directement une partie de leur production sur le port.

mardi 22 juillet 2008

Le Mont-Saint-Michel et sa baie

Contrairement à ce que pense un grand nombre de personnes, le Mont-Saint-Michel n'est pas situé en Bretagne, mais en Normandie. En effet, la commune appartient au département de la Manche (50) et de ce fait à la région Basse-Normandie.

Classé monument historique dès 1874 puis inscrit en 1979 au patrimoine mondial de l'UNESCO, le site présente des caractéristiques géographiques exceptionnelles. A marée haute, la baie du mont Saint-Michel est submergée par l'eau, transformant le massif rocheux en île. A marée basse, la mer se retire et laisse place à d'imposants bancs de sables et de verdoyants prés salés (aussi appelés herbus ou schorre).


En 708, l'évêque saint Aubert d'Avranches fait ériger sur le Mont Tombe (ancienne appelation du Mont-Saint-Michel jusqu'en 710) un oratoire dédié à l'archange Saint Michel et y installe, en octobre 709, 12 chanoines. D'après la légende, l'archange aurait demandé à l'évêque, durant son sommeil, de réaliser une réplique du Mont-Gargan (Monte Gargano) situé en Italie. L'abbaye ne sera, quant à elle, fondée qu'en 996 par des moines bénédictins. Les différentes tours et les remparts seront erigés respectivement à la fin du XIVe siècle et au début du XVe siècle.

En 1791, en pleine Révolution, les bénédictins décident de quitter le Mont-Saint-Michel. Celui-ci devient alors une prison jusqu'à sa fermeture en 1863 par décret impérial de Napoleon III. Abandonné et dégradé suite à son passé pénitentiaire, le mont doit sa renaissance et sa notoriété actuelle aux architectes Paul Gout et Edouard Corroyer. Ces derniers le restaurent et ordonnent, en 1896, la réalisation d'une flèche représentant l'archange Saint Michel et s'élevant à 170 mètres d'altitude. Les bénédictins réinvestiront les lieux en 1966 à l'occasion de la célébration du millénaire de l'abbaye.

Lors des marées, la mer se retire à près de dix kilomètres de la baie puis revient rapidement, à marée haute, à la vitesse d'un cheval au galop. Cependant, depuis le XIXe siècle et la construction de diverses digues, on assiste à un ensablement accéléré de la baie. Cela a pour conséquence de menacer l'insularité du mont et de limiter aux grandes marées les moments où celui-ci redevient île.

Après avoir parcouru les chemins et gravi les marches menant à l'abbaye, le visiteur aura plaisir à déguster une bonne omelette de la mère Poulard, ou savourer un agneau de pré-salé grillé au feu de bois.

dimanche 20 juillet 2008

Saint-Malo, la cité corsaire

Saint-Malo (Sant-Maloù en breton) est une commune bretonne située dans le département de l'Ile-et-Vilaine (35). Construite au bord de la Manche, à l'embouchure de l'estuaire de la Rance, la ville est une station balnéaire très agréable à visiter dont l'histoire remonte à l'antiquité.

L'île du Petit Bé, sur laquelle se trouve le fort du même nom, se situe à quelques mètres des remparts de Saint-Malo. Accessible à marée basse, le fort, propriété de l'armée française jusqu'en1885, a été construit au XVIIè siècle selon les projets de Vauban.

Les remparts de Saint-Malo, bâtis entre le XIIè et le XIXè siècle, ont une particularité étonnante. Ils sont placés sur le rocher qui soutient la ville et ne tiennent que par le poids des pierres posées les unes sur les autres.

La plage au pied des remparts

Depuis les remparts, vous pouvez également admirer la piscine de mer de Saint-Malo, la tombe de Chateaubriand (1768-1848) qui se trouve sur l'île du Grand Bé et au loin le fort national, autrefois appelé fort royal et fort impérial, construit au XVIIè siècle par l'ingénieur Siméon d'après les plans de Vauban et sur ordre de Louis XIV.

Né à Saint-Malo en 1491, Jacques Cartier illustre à merveille la tradition maritime de la ville. Parti le 20 avril 1534 de la cité corsaire pour le compte du roi François Ier, il découvre Terre-Neuve (Canada) 20 jours plus tard et explore le golfe du Saint-Laurent, pensant à tord avoir découvert une nouvelle route pour l'Asie. Décédé à Saint-Malo le 1er spetembre 1557, l'explorateur demeure encore aujourd'hui le malouin le plus célèbre, devant l'écrivain François-René de Chateaubriand et le corsaire Robert Surcouf.

mardi 8 juillet 2008

Dinard, résidence secondaire des britanniques

Dinard (Dinarzh en breton) est une jolie station balnéaire bretonne située en bord de Manche, sur la Côte d'Emeraude, dans le département de l'Ile-et-Vilaine (35). A l'origine, la ville n'était qu'un simple village de pêcheurs dépendant de la paroisse de Saint-Enogat. Elle prit le nom de Dinard-Saint-Enogat en 1879 et le conserva jusqu'en 1921 où elle fut tout simplement rebaptisée Dinard.

Voisine de Saint Malo, Dinard n'est spéarée de la cité corsaire que par la Rance. L'usine marémotrice du même nom relie d'ailleurs les deux villes, distantes d'une dizaine de kilomètres, par un pont.

Faisant face à la Grande Bretagne, Dinard est devenue dès la fin du XIXe siècle une destination très prisée des britanniques qui y construirent de nombreuses villas. On en compte actuellement 407, toutes classées aux Monuments Historiques.

Dinard connut son apogée au début du XXe siècle où elle était sans conteste la station balnéaire la plus courue d'Europe, avant de se faire voler la vedette par ses homologues de la Côte d'Azur au début des années 1930.

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