mardi 6 janvier 2009

La pointe de la Grande-Vigie

La Pointe de la Grande-Vigie est située à 6 km de Anse-Bertrand et constitue la partie la plus septentrionale de la Guadeloupe. Elle offre le spectacle éblouissant des flots rugissants s'écrasant à 80 mètres en contrebas des falaises.

Exposées en permanence à de forts vents, les falaises calcaires de la pointe de la Grande-Vigie sont sans rappeler celles de Bretagne et de Normandie.

Le panorama offert depuis les falaises est somptueux : l'océan Atlantique à perte de vue, la Désirade à 50 km au sud-est, Antigua à 70 km au nord et Montserrat à 80 km au nord-ouest. Beaucoup plus proche, droit devant, la pointe du Piton et le rocher du même nom que le travail incessant des vagues a fini par dissocier de la falaise.

Le 31 mars 1660, un traité de paix est signé entre les français, les anglais et les chefs caraïbes (peuple autochtone) entérinant le départ de ces derniers vers la Dominique, Saint-Vincent et les Grenadines. Les Caraïbes, décimés, occupent alors une réserve de 2000 ha autour de la pointe de la Grande-Vigie en attente de leur refoulement.

Afin de profiter du site en toute sécurité, il est fortement recommandé de ne pas sortir des sentiers balisés et des aires aménagées par l'ONF (Office National des Forêts). Non seulement, vous risqueriez de chuter en bas des falaises (d'autant que celles-ci sont instables), mais de plus vous nuiriez à la flore xérophile (plantes aimant la sécheresse) de ce lieu.


La pointe de la Grande-Vigie en vidéo

vendredi 2 janvier 2009

Les marches des esclaves à Petit-Canal

Entre Morne-à-l'Eau et Port-Louis, au nord-ouest de la Grande-Terre, Petit-Canal (Kannal en créole) est méconnue des touristes. Pourtant, une petite halte dans cette ville de Guadeloupe située au bord de la mer des Antilles, en pleine mangrove, vaut le détour si on s'intéresse au passé colonial de l'île.

Face au port se dresse un escalier d'une cinquantaine de marches en pierres de taille baptisé "les marches des esclaves". Celles-ci mènent à une église devant laquelle se dresse un piédestal portant l'inscription "LIBERTE" érigé en 1848 pour commémorer l'abolition de l'esclavage. Sous celui-ci seraient enterrés les fouets des esclavagistes de l'époque.

D'après les dires, chaque propriétaire d'habitation aurait offert une marche, les marches restantes étant financées par la commune et le Conseil de fabrique. En bas de cet escalier a été édifié un monument représentant un gwoka (tambour créole) et rendant hommage à l'esclave inconnu.

L'ancien port par lequel arrivaient les esclaves est aujourd'hui devenu un petit port de pêche et de tourisme d'où partent des excursions permettant la découverte de la mangrove.

jeudi 1 janvier 2009

Le cimetière noir et blanc de Morne-à-l'Eau

Morne-à-l'Eau (Mònalo en créole) est une ville de Guadeloupe située à l'ouest de Grande-Terre, en bordure de la mangrove du Grand Cul-de-Sac Marin. Aussi surprenant que cela puisse paraître, son attrait principal réside dans son cimetière édifié à flanc de colline (ou de morne plus précisément, d'où le nom de la ville).

Classé monument historique, ce cimetière se distingue par la présence de tombes en faïence à damiers noirs et blancs, le faisant ainsi ressembler à un échiquier géant. De plus, il serait le cimetière le plus photographié au monde.

Lors de la Toussaint, le spectacle est à son apogée la nuit lorsque le cimetière est illuminé par des milliers de bougies déposées par les mornaliens en hommage à leurs défunts.

Bien que le cimetière de Morne-à-l'Eau constitue l'attraction touristique principale de la ville, il n'en demeure pas moins un lieu de culte où les proches des défunts viennent se recueillir. Veillez donc à respecter le calme de ce lieu lors de votre visite.

samedi 20 décembre 2008

La pointe des Châteaux

Positionnée à l'extrême sud-est de la Grande-Terre, la pointe des Châteaux offre un spectacle naturel à couper le souffle. Etape incontournable de tout visiteur posant le pied en Guadeloupe, le site se distingue par ses paysages grandioses.



La pointe des Châteaux se situe à 11 km de Saint-François ("Senfanswa" en créole). On y accède par une petite route longeant de jolies plages de la forêt domaniale du littoral.



Le paysage se compose d'un éperon rocheux, de plages et de grandes falaises sculptées par les vagues. Depuis le parking, vous pouvez vous rendre au bout de la pointe et escalader le Morne Pavillon en traversant la plage de sable blanc des Grandes Salines (baignade dangereuse à cause des grandes vagues qui font le bonheur des surfeurs).



Au sommet du Morne Pavillon où une grande croix est érigée, le visiteur ne sait plus où donner de la tête tant le spectacle offert est somptueux. Tout droit: les falaises abruptes de la pointe des Châteaux et plus loin au large, l'île de la Désirade. Derrière: les plages et la forêt domaniale du littoral de Grande-Terre. A droite: les îles de la Petite-Terre et Marie-Galante.



Un vent violent s'abat sur la pointe pour le plus grand bonheur des surfeurs et des amateurs de kitesurf.

dimanche 14 décembre 2008

La Guadeloupe

La Guadeloupe (971) est un département français situé sous le soleil des Antilles. Elle fait partie des départements d'outre-mer (DOM) au même titre que la Martinique (972), la Guyane (973) et la Réunion (974). L'archipel se compose de plusieurs îles et de nombreux îlots : Grande-Terre, Basse-Terre, Petite-Terre, Marie-Galante, la Désirade et les Saintes.



La Guadeloupe se situe à près de 7 000 km de la métropole. Elle baigne dans l'océan Atlantique et la mer des Antilles (aussi appelée mer des Caraïbes), entre l'Amérique du Sud et les Etats-Unis. Initialement appelée calaou çaera puis Karukera (l'île aux belles eaux), elle fut découverte en novembre 1493 par Christophe Colomb lors de son second voyage. D'après la légende, le marin gênois s'y serait arrêté afin de s'approvisionner en eau douce après avoir aperçu de grandes cascades (les chutes du Carbet) depuis son bateau. Il la baptisa alors Santa Maria de Guadalupe de Estremadura en hommage au monastère royal de Santa-Maria situé dans la ville de Guadalupe (province de Caceres, sud-ouest de l'Espagne).



Les îlets Pigeon

A l'arrivée des "conquistadores" espagnols, l'archipel est peuplé par les Caraïbes qui l'occupent depuis le VIIIe siècle après avoir exterminé les arawaks (qui en furent les premiers habitants). La Guadeloupe devient ensuite française au XVIIe siècle après sa colonisation par la Compagnie française des îles de l'Amerique en 1635. Elle suscite cependant la convoitise des anglais qui l'occuperont à trois reprises : de 1759 à 1763, d'avril 1794 à l'été 1795 et en enfin de 1810 à 1816.



Une plage sauvage sur la route menant à la Pointe des Châteaux

A l'instar des autres DOM, la Guadeloupe est marquée par son passé colonial et esclavagiste. De nombreux esclaves africains furent envoyés dans cet archipel des Antilles pour y travailler dans les plantations de cannes à sucre. L'esclavage fut aboli une première fois par la Convention nationale le 4 février 1794 avant d'être rétabli par Napoléon Bonaparte le 20 mai 1802, puis d'être finalement définitivement aboli par décret le 27 avril 1848 sous l'impulsion de Victor Schoelcher.

lundi 3 novembre 2008

La pointe du Raz

La pointe du Raz (Beg ar Raz en breton) est un éperon de granite situé tout à l'ouest du département du Finistère (29), sur la commune de Plogoff. Ses falaises d'une hauteur de 72 mètres s'avancent telle une proue dans la mer d'Iroise et l'océan Atlantique.



La pointe du Raz, propriété du Conservatoire du Littoral, est un site classé depuis 1943 et s'est vu attribué le titre de "Grand Site de France" en 2004. Le grand site comprend également la pointe du Van et la baie des Trépassés, toutes deux propriétés du Conseil général du Finistère.



Depuis la pointe du Raz, on peut apercevoir le phare de la Vieille construit en 1882 sur le rocher de la Gorlebella (ce qui signifie en breton "la roche la plus éloignée"). Ce phare permet d'éclairer et de sécuriser le raz de Sein (passage maritime entre l'île de Sein et la pointe du Raz). Comme tous les phares isolés en mer, il était surnommé "enfer" par les gardiens de phares français. D'après leur classification, les phares situés sur des îles étaient appelés "purgatoires" et ceux sur le continent considérés comme des "paradis".



Afin de restituer à ce site son aspect naturel, des constructions (deux hôtels) ont été démolies, des commerces ont été déplacés et le parking reculé d'environ un kilomètre. Ces mesures, couplées à un balisage des sentiers, ont permis la survie de la flore et le développement d'un nouveau couvert végétal qui avait pratiquement disparu à l'extrémité de la pointe sous le piétinement anarchiques des touristes.

lundi 13 octobre 2008

Auray

Auray (Al Alre en breton), est une ville bretonne située dans le département du Morbihan (56), entre Carnac et Vannes. Postée à l'embouchure de la rivière du même nom (aussi appelée ria du Loc'h) dans le Golfe du Morbihan, elle fut un grand port de Bretagne du XVIIe au XIXe siècle.



Aujourd'hui, le port Saint-Goustan (patron des marins et des pêcheurs) d'Auray n'accueille plus que des petits bateaux de plaisance. L'arrivée du chemin de fer, la mauvaise desserte routière ainsi que la création du port de Lorient ont eu rison de l'activité portuaire de la ville.



Le 4 décembre 1776, Benjamin Franklin (philosophe, physicien et diplomate américain) , en route pour Nantes mais pris dans une tempête, doit se résoudre à se réfugier dans le Golfe du Morbihan. Il débarque ainsi à Auray d'où il partira demander au roi Louis XVI le soutien de la France dans la guerre d'indépendance des Etats-Unis.



En hommage à son plus illustre hôte, la ville d'Auray a baptisé le quai principal du port Saint-Goustan du nom de Benjamin Franklin.