samedi 18 avril 2009

Marie-Galante, l'île aux cent moulins

Marie-Galante est la plus grande des dépendances de la Guadeloupe. Aussi appelée "la grande Galette", "l'île aux cents moulins" ou encore "la grande dépendance", elle se situe au sud de la Grande-Terre et reflète la Guadeloupe telle qu'elle était encore il y a trente ans.

Gueule Grand Gouffre

L'île, peuplée par les Arawaks puis les Caraïbes, fut découverte le 3 novembre 1493 par Christophe Colomb et son équipage lors de son deuxième voyage vers les Indes. Il la baptisa "Santa Maria La Galanta" du nom de son vaisseau amiral. Depuis 1946, Marie-Galante est rattachée administrativement à la Guadeloupe dont elle est distante d'une trentaine de kilomètres. Ses 158 km2 de superficie sont partagées entre les trois communes de Grand-Bourg, Capesterre et Saint-Louis.

Le moulin de Bézard

De l'arrivée des premiers colons à la fin du XVe siècle jusqu'au XVIIe siècle, l'économie de l'île reposait sur les cultures du tabac, du café, du coton et de l'indigo. Puis les planteurs se mirent à cultiver la canne à sucre sur la quasi-totalité des terres. Cela explique la présence de nombreuses ruines de moulins où les cannes étaient broyées pour être transformées en sucre ou en rhum. Les marie-galantais se targuent d'ailleurs de produire le meilleur rhum de Guadeloupe et sont les seuls de l'archipel, par application d'un vieux décret de l'ère coloniale, à pouvoir le produire à 59°.

L'habitation Murat

A Marie-Galante, les ruines de l'ère coloniale sont visibles aux quatre coins de l'île. Il y subsiste encore aujourd'hui 78 moulins sur lesquels la nature tente de reprendre ses droits. A l'est, sur la commune de Capesterre, l'un d'entre eux a été entièrement restauré en 1994 : le moulin de Bézard. Construit au XVIIIe siècle, il servit jusqu'en 1941 avant d'être laissé à l'abandon. Au sud-ouest, à Grand-Bourg, l'habitation Murat témoigne de l'activité sucrière et coloniale de l'île. Le domaine s'étendait sur 200 ha et comptait deux moulins (un à vent et un à boeufs), une trentaine de bâtiments, une maison de maître construite pendant l'occupation anglaise (1805-1815) sur le modèle bordelais, une centaine de cases et 300 esclaves. Depuis 1979, il a été transformé en écomusée de Marie-galante et ne s'étend plus aujourd'hui que sur 7,5 ha.

Une plage paradisiaque à Capesterre

Marie-Galante, c'est aussi 82 km de côtes et des magnifiques plages de sable blanc bordées de cocotiers. Parmi elles, celles de la Feuillère (protégée par une barrière de corail), de Petite-Anse et de Vieux-Port sont décrites comme étant les plus belles. Au nord de l'île, les falaises offrent un panorama magnifique. Haute de 50 mètres, la Gueule Grand Gouffre, arche naturelle sculptée par l'océan, se révèle être une curiosité géologique à voir absolument.

Une mise en garde atypique

mardi 31 mars 2009

Le saut de l'Acomat

Non loin de Pointe-Noire (Pwentnwa en créole), à l'ouest de la Basse-Terre, le saut de l'Acomat constitue l'une des plus jolies piscines naturelles de Guadeloupe.

Haute d'une dizaine de mètres, la cascade doit son succès à la couleur turquoise de son eau. Celle-ci se déverse dans un bassin rond d'une profondeur de 2,43 mètres propice à la baignade.

L'eau y étant un peu plus fraîche que dans la mer des Caraïbes, vous pourrez vous y rafraîchir en toute quiétude après une petite ballade dans les forêts avoisinantes. Attention toutefois à ne pas plonger n'importe où, de grosses roches étant immergées dans le bassin. Méfiez-vous aussi du phénomène d'aspiration vers le fond créé par le débit de la cascade et renforcé après les périodes de fortes pluies.

Le saut de l'Acomat est situé sur le parcours de la rivière du même nom. Il est accessible par la route d'Acomat à proximité de la plage de l'anse Caraïbe. Depuis le parking, il vous faut traverser une propriété privée et emprunter un chemin escarpé sur une pente assez raide. Après une dizaine de minutes de descente où les baskets sont vivement conseillées, vous pourrez profiter d'un moment de détente inoubliable .

lundi 16 mars 2009

Gourbeyre et les bassins de Dolé

Initialement appelée "Dos d'âne", la commune fut rebaptisée le 30 avril 1846 du nom de l'amiral Gourbeyre, gouverneur de Guadeloupe qui se distingua durant le terrible tremblement de terre de 1843 par son dévouement et son organisation des secours.

Située au sud-ouest de la Basse-Terre, sur les pentes de la Soufrière, la ville vécut longtemps de la culture du café. Ce n'est qu'au début du XXe siècle que Goubè (son nom créole) devint un lieu de villégiature privilégié en raison de sa station thermale.

Les bassins de Dolé sont bien connus des guadeloupéens pour leurs vertus thérapeutiques. L'eau tiède qui s'y déverse à une température de 33°C soulage l'arthrose et les rhumatismes. Les bassins sont au nombre de trois : le bassin public (en photo et vidéo sur cette page), le bassin Capès et le bain des Amours.

Niché à 216 mètres d'altitude, dans la section de Dos d'âne, le bassin public est très facile d'accès. Il se situe au bord de la route de Dolé menant de Trois-Rivières à Basse-Terre. Garez votre voiture le long de la route et allez vous y relaxer. Petit conseil : placez vous devant le petit aqueduc et profitez des massages naturels que prodigue l'arrivée d'eau.

En 1969, la société anonyme des Eaux de Capès-Dolé reprit l'exploitation de l'ancien site thermal pour y implanter une usine de production d'eau en bouteille. Depuis, la marque Capès fournit la totalité de l'île en eau minérale.

dimanche 8 mars 2009

Les chutes du Carbet

Les chutes du Carbet sont trois cascades situées au sud de la Basse-Terre, au coeur du parc national de la Guadeloupe.

La rivière du Grand Carbet prend sa source sur le flanc est de la Soufrière, à près de 1 300 mètres d'altitude. Son nom provient sans doute d'un village amérindien composé de carbets (grandes cases ouvertes servant d'abris) installé non loin de son embouchure. Ses eaux sulfureuses dévalent le volcan sur une longueur de 11 km avant de se jeter dans la mer des Caraïbes au niveau de Capesterre-Belle-Eau.

D'après la légende, Christophe Colomb aurait aperçu les chutes du Carbet depuis sa caravelle lors de son voyage de 1493. En manque d'eau douce, il aurait alors donné l'ordre à ses équipages d'accoster en Guadeloupe afin de faire le plein et de leur accorder quelques jours de repos.

La première chute se situe à deux kilomètres de la source. D'une hauteur totale de 125 mètres, elle est la plus grande des trois. Elle tombe en deux sauts successifs: un grand de 115 mètres puis un autre plus petit de 10 mètres. La seconde (en photo ci-dessus) est la plus connue et la plus facile d'accès. Elle mesure 110 mètres de haut. Quant à la dernière, elle se situe à proximité de l'embouchure et ne mesure "que" 20 mètres. Cependant, elle possède le débit le plus fort de toutes les chutes d'eau de Guadeloupe ce qui la rend très impressionnante.

Depuis l'entrée du site (photo ci-dessus), la première chute est joignable après une marche d'environ 1h30. La seconde est beaucoup plus facile d'accès. Le sentier est aménagé et la randonnée ne dure que 20 minutes jusqu'à un petit pont de bois dont l'accès est désormais barré depuis le tremblement de terre de 2004. Il n'est donc (légalement) plus possible de franchir la rivière pour se rendre au pied de la deuxième chute. Enfin, il est possible de gagner la troisième chute en empruntant un chemin partant de la deuxième et nécessitant 2h30 de marche. Un autre accès plus facile (1h30 de marche) est possible depuis Capesterre-Belle-Eau.

lundi 9 février 2009

Le saut de la Lézarde

Non loin de la cascade aux Ecrevisses se situe, en plein coeur de la forêt tropicale guadeloupéenne, au lieu dit Vernou, une autre cascade digne d'un reportage de Nicolas Hulot : le saut de la Lézarde.

Haute de plus de 10 mètres, la cascade se déverse dans un bassin de 25 mètres de large et 6 mètres de profondeur. La baignade y est possible mais la vigilance reste de mise, surtout après de fortes pluies.

N'en déplaise aux amateurs de reptiles, le saut de la Lézarde tire son nom de la rivière éponyme dont il jalonne le parcours et non du petit animal vert.

Avant de pouvoir profiter de ce décor de rêve, il vous faudra jouer les Indiana Jones et emprunter une trace (très) boueuse serpentant durant près d'une demi-heure au milieu d'une bananeraie. N'oubliez pas d'emporter votre maillot de bain pour vous rafraîchir dans le bassin une fois la descente achevée et vous prendre pour un acteur de publicité pour gel douche.

dimanche 1 février 2009

La cascade aux Ecrevisses

La cascade aux Ecrevisses se situe le long de la route de la Traversée menant de Petit-Bourg à Pointe-Noire, traversant la Basse-Terre d'est en ouest.

La cascade, d'une hauteur de 8 mètres environ, se déverse dans un petit bassin naturel propice à une baignade rafraîchissante. En revanche, inutile de chercher les écrevisses au fond de l'eau, il n'y en a plus aujourd'hui.

Le site est très facile d'accès ce qui lui vaut certainement d'être le plus visité de Guadeloupe (d'après le Comité du Tourisme des Iles de Guadeloupe). Laissez votre véhicule sur le parking situé au bord de la route, empruntez le chemin balisé et pavé (accessible aux personnes handicapées) sur quelques centaines de mètres et après 5 minutes de marche, profitez du paysage offert par la cascade et la rivière Corossol.

Le long de la rivière, de l'autre côté de la route, une zone de pique-nique a été aménagée. Une dizaine de carbets (abris en bois) avec bancs et tables sont à votre disposition pour profiter de la forêt tropicale.

dimanche 25 janvier 2009

Porte d'Enfer et trou à Man Coco

Non loin de Anse-Bertrand, à quelques centaines de mètres de la Pointe de la Grande Vigie se situe un autre site exceptionnel : le lagon de la porte d'Enfer.

A l'origine, une arche naturelle surplombait l'entrée du site. Celle-ci s'est écroulée lors du terrible séisme de 1843 (qui détruisit entièrement Pointe à Pitre). A l'intérieur des terres, l'océan Atlantique s'avance dans un calme lagon invitant à la baignade , contrastant ainsi avec la violence des flots venants se fracasser à l'embouchure.

A l'intérieur du lagon, l'eau pénètre très loin dans les terres. Le lieu se rapproche plus du paradis que de l'enfer : l'eau y est chaude et calme et on peut s'y baigner en toute tranquillité. En revanche, il faut éviter de s'aventurer vers de l'entrée du site où les courants sont très forts et la baignade dangereuse.

Depuis la porte d'Enfer part le chemin de la Grande Falaise, un sentier balisé de 11 km longeant les falaises de la côte Atlantique et menant à la Pointe Petit-Nègre.

A quelques minutes du lagon, au début du chemin de la Grande Falaise, se situe le trou à Man Coco. D'après la légende, Madame Coco était une commerçante modeste ayant livrée un pacte avec le diable lui garantissant la richesse en échange d'un sacrifice humain. Devenue riche, elle ne respecta pas son engagement et fut obligée de se rendre au diable dans la voute calcaire qui porte aujourd'hui son nom.